1. Strophe
Ich hatt einen Kameraden,
einen bessern findst du nit.
Die Trommel schlug zum Streite,
er ging an meiner Seite
im gleichen Schritt und Tritt.
2. Strophe
Eine Kugel kam geflogen,
gilt sie mir oder gilt sie dir?
Ihn hat es weggerissen,
er liegt vor meinen Füßen,
als wär's ein Stück von mir.
3. Strophe
Will mir die Hand noch reichen,
derweil ich eben lad.
Kann dir die Hand nicht geben,
bleib du im ew'gen Leben
mein guter Kamerad!
Das Lied..
Danseur en quête d’absolu, Andrés Marín le perfectionniste inquiet repousse encore ses limites sans perdre de vue le flamenco originel. A ses côtés, trois complices de luxe : José de la Tomasa, Lole Montoya côté chant, et la danseuse Concha Vargas…
Andrés Marin le Sévillan revient cette année encore présenter sa dernière création, La Pasión según se mire, et cette fidélité est pour Nîmes un privilège, l’occasion de suivre au fil des ans le cheminement de l’un des très grands danseurs du temps. Autodidacte inclassable, à la fois révolté et puriste, intraitable sur la tradition et toujours prêt à la faire voler en éclats, Marin est d’abord ce corps tendu comme une corde, profil d’aigle et bras en ailes déployées, orfèvre du compas capable d’enchaîner avec caste tout l’éventail du répertoire. Comme l’écrit Jean-François Carcelen, flamencologue averti et admirateur du danseur, « Andrès Marin est profondément radical, au sens étymologique un danseur des racines ».
A propos de cette Pasion segun se mire, il nous livre quelques clés : « Ce qui définit le mieux le chorégraphe sévillan est cette énergie qui le pousse et la passion qui l’anime, pour les maestros et pour le chant. Et aussi l’admiration infinie qu’il porte à ses parents, deux grands artistes eux-aussi, ses sources primordiales. C’est là que réside sa loyauté au flamenco et c’est depuis cette loyauté qu’il invite ces figures de proue que sont la volcanique danseuse Concha Vargas, Lole Montoya, voix mythique, et José de la Tomasa, cantaor tellurique. Trois immenses artistes et peut-être davantage : trois évidences. Ils sont le corps et le cœur de ce dialogue, échos d’un hier si présent, dont le futur du flamenco ne peut se dispenser »
Photo : JL Duzet