L’encore jeune danseur et chorégraphe Benjamin Millepied, tout juste nommé prochain maître de ballet de l’Opéra de Paris présente ce soir à Lyon trois pièces dansées par le ballet du grand théâtre de Genève. Amoveo, créée en 2006 pour l’Opéra de Paris avec Nicolas Le Riche et Aurélie Dupont est une intense histoire d’amour sur Einstein on the beach de Philip Glass, dans un manège de onze danseurs aux couleurs primaires mondrianesques, comme autant de figures complémentaires se cherchant et se quittant avec brio.
Les deux autres ballets de Benjamin Millepied proposés sont des créations beaucoup plus récentes (2011) et adaptées des ballets russes mythiques « Le spectre de la rose » et « Les Sylphides ». Ces deuxièmes, sortes d’anges symboles de beauté et trop délicates pour supporter la grossiereté des hommes trouvent ici leur place dans les rêveries romantiques du poète accompagnées par des orchestrations de Chopin par Stravinsky et Glazounov. C’est de songe encore qu’il s’agit dans Le spectre de la rose, puisque que l’on suit les rêveries d’une rose morte sur la gorge d’une jeune fille qui l’a portée lors d’une soirée au bal. Inspiré d’un poème de Théophile Gauthier, la comédie de la mort, le ballet.
Ces deux pièces nées de l’imagination de Michel Fokine pour les ballets russes de Diaghilev au début du siècle précédent revivent avec un même romantisme dans les créations modernes du jeune chorégraphe pour le ballet du grand théâtre de Genève, entre promenades et trios en costumes.
Benjamin Millepied, connu du grand public depuis sa participation au film de Darren Aronofsky Black Swan a assurément beaucoup appris de ses maîtres américains, à commencer par Jerome Robbins.
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