« La danse est pour moi une manière de penser le monde dans lequel je vis, déclare Ohad Naharin. Mon histoire, mon passé, ma culture, mes origines, mon errance fondent mon approche de la danse. Je voudrais que mon expérience rencontre celle, différente, du spectateur. Que les murs tombent dans une interrogation commune, le temps d’une représentation ». Pour Ohad Naharin, la danse est une forme d’illusion, un instant unique qui offre un détournement du réel. Directeur artistique de la célèbre compagnie de danse israélienne Batsheva ensemble, le chorégraphe revisite, dans Deca Dance, ses années de travail au sein de la compagnie. Conçu comme un florilège chorégraphique, ce spectacle flamboyant regroupe et réorganise des fragments d’œuvres créées depuis 1990.
Des propositions des plus intimes au plus déchirantes, du champ néoclassique au champ strictement contemporain, de la légèreté d’une pièce collective à des duos plus lyriques, les danseurs enchantent la scène dans des élans pleins de fantaisie et d’exubérance. Un condensé d’énergie qui explose aux yeux du public, l’emporte dans son tourbillon.
Wednesday, May 29, 2013
Saturday, May 25, 2013
Paavo Järvi dirige Leonidas Kavakos et l’Orchestre de Paris
Si Leonidas Kavakos est l’un des jeunes virtuoses du violon contemporain les plus recherché, sa place ce soir est presque naturelle. Lauréat à 18 ans du Concours international de violon Jean Sibelius, prestigieux trophée destiné aux musiciens de moins de 30 ans. Mais il ne s’est pas arrêté là. Il a également remporté le Gramophone Concerto of the Year Award pour la première mondiale sur le Concerto pour violon de Sibelius. C’est donc en terrain connu qu’il avance ce soir, au cœur de cette œuvre magnifique d’équilibre, successivement suspendue ou brillante, méditative ou virtuose. Intemporelle.
Elle contraste en cela avec les Valses de Ravel, plus fugitives et ironiques que nobles et sentimentales (le titre est un clin ‘œil à Schubert). Ces ombres de valses sont de courtes pages à la fois amples et pointillistes, éthérées, au charme fragile.
Le cœur de La Symphonie n°3 de Brahms est, lui, un vaste espace mélancolique. Et dans cet écrin, l’un de ses plus beaux thèmes évoque la fin de sa composition pour piano. Les quatre mouvements s’achèvent dans le calme.
Thursday, May 23, 2013
Wednesday, May 15, 2013
La Forza del Destino de Giuseppe Verdi, à l'Opéra Royal de Wallonie
.Créé au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg le 10 novembre 1862, "La Forza del destino" ne fait pas partie des opéras les plus représentés de Giuseppe Verdi. Sa difficulté réside dans la variété des lieux de l’action, dans la multitude des sentiments à évoquer, et dans le fait que, contrairement aux autres opéras de Verdi, le véritable protagoniste du drame n’est pas un homme ou une femme, mais le Destin, entité abstraite et implacable. L’histoire est tragique : Alvaro, un malheureux métis (né d'un père espagnol et d'une princesse inca) est victime de préjugés qui lui interdisent d'épouser la fille du marquis de Calatrava, la belle Leonora. Tous deux parviendront à s'enfuir après la mort accidentelle du marquis, avant d'être à nouveau séparés par la "force du destin". Elle, réfugiée en ermite dans un couvent, lui guerroyant sous un nom d'emprunt contre les Autrichiens. Mais ils seront toujours poursuivis par la vindicte du frère de Leonora, Carlo, décidé à venger son père et son déshonneur en les tuant l'un et l'autre. Le rôle exigeant d’Alvaro est tenu par l’un des plus grands ténors contemporains, Fabio Armiliato. Daniela Dessi, formidable interprète verdienne, est Leonora. Enfin, un autre habitué de l’ORW qui excelle dans le répertoire verdien, Giovanni MEONI, est Don Carlo. Le chœur de l’ORW intervient à de nombreuses reprises avec qualité et la virtuosité de l’orchestre emporte le lyrisme tragique de l’œuvre. Dès les premières mesures de l’ouverture, fameuse et devenue indissociable du cinéma ("Manon des sources" et "Jean de Florette" de Claude Berri) on s’aperçoit du jeu de contraste entre les cordes et les vents, entre les traits individuels et les passages d’ensemble. Afin que la musique soit le véritable moteur du drame, le maestro Paolo Arrivabeni utilise pleinement ses ressources instrumentales.
Tuesday, May 7, 2013
Le Lac de Jean-Christophe Maillot
Jean-Christophe Maillot livre sa vision du Lac des Cygnes. Durant plus de 10 ans, le chorégraphe tourangeau (actuel directeur des Ballets de Monte Carlo) a pensé ce spectacle. Il s’est adjoint les services de Jean Rouaud (Goncourt 1990 pour Les Champs d’Honneur), afin d’offrir à ce monument du répertoire classique une nouvelle dramaturgie. Ils se sont appropriés l’histoire intemporelle de Siegfried et Odette pour révéler son caractère moderne. Le plasticien Ernest Pignon-Ernest, collaborateur de longue date de Jean-Christophe Maillot, signe la scénographie de ce Lac et c’est à Philippe Guillotel qu’a été confiée la création des costumes. La partition de Tchaïkovski est interprétée par le Saint Louis Symphony Orchestra, dirigé par Leonard Slatkin. Une fois encore, Jean-Christophe Maillot nous propose un compagnonnage d’artistes de très haut niveau. La réunion de ces créateurs et interprètes talentueux associée au savoir-faire et à la sensibilité de Jean-Christophe Maillot promet une relecture passionnante de cette œuvre majeure.
Wednesday, May 1, 2013
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