Saturday, June 29, 2013

Mikko Franck dirige Leila Josefowicz et l’Orchestre Philharmonique de Radio France

Bien qu’il réfutât le terme, Stravinsky offre avec le concerto pour violon en ré majeur une pièce qui en elle-même définit presque le néoclassique. Dans une recherche de virtuosité teintée de romantisme qui le place dans la lignée de Nicolo Paganini, le concerto du compositeur russe est plus proche de la musique de chambre que de la musique orchestrale. Créé à Berlin en 1931 avec Samuel Dushkin au violon et dirigé par Stravinsky lui-même, le concerto en ré majeur est joué ce soir par la prodige à l’oreille absolue Leila Josefowicz avec l’habitué des salles parisiennes Mikko Franck à la baguette. Le chef finlandais retrouvera dans la deuxième partie du programme son compatriote le compositeur Jean Sibelius pour sa symphonie n°2, en ré majeur également. L’œuvre, souvent appelée la symphonie de l’indépendance (de la Russie) ou l’Italienne (elle fut principalement composée à Rapallo et Florence), est une œuvre particulièrement populaire dans son pays, et la réaction à son final grandiose redonnant la fierté à sa nation n’est pas sans rappeler l’émotion éprouvée par l’Italie opprimée lors des premières représentations de Nabucco.

Sans oublier la tradition folklorique qui le caractérise tant, Sibelius compose avec sa deuxième symphonie une œuvre bien plus universelle qui en fera un héros dans son pays et un musicien reconnu internationalement.

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