Dans le cadre du cycle Caminos, le musée du Quai Branly part pour le Nouveau Monde à la découverte de l'autre moitié du patrimoine musical baroque universel, née de l'évangélisation chrétienne en Amérique Latine.
Quel mystère de création artistique et de transmission au travers des siècles se cachent derrière les cérémoniaux des jeunes Indiens moxenos de l'Orient Bolivien ? Dépositaires d’archives de musique baroque qu’ils vont collecter en remontant le fleuve Mamoré, ces jeunes Indiens moxenos reconstituent, année après année, le patrimoine musical des fameuses « réductions jésuites » de l’Amazonie, que l'on croyait, voici encore peu, pouvoir attribuer au seul compositeur italien Domenico Zipoli. Mais l'importance de ce corpus musical, souvent apparu après l'expulsion des jésuites, semble indiquer que ces signes imposés pour les besoins de l'évangélisation catholique ont fait l'objet d'une véritable réappropriation, devant littéralement un baroque indien dont le processus de transmission à la fois oral et écrite reste une énigme pour les musicologues.
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