Wednesday, May 15, 2013

La Forza del Destino de Giuseppe Verdi, à l'Opéra Royal de Wallonie


.Créé au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg le 10 novembre 1862, "La Forza del destino" ne fait pas partie des opéras les plus représentés de Giuseppe Verdi. Sa difficulté réside dans la variété des lieux de l’action, dans la multitude des sentiments à évoquer, et dans le fait que, contrairement aux autres opéras de Verdi, le véritable protagoniste du drame n’est pas un homme ou une femme, mais le Destin, entité abstraite et implacable. L’histoire est tragique : Alvaro, un malheureux métis (né d'un père espagnol et d'une princesse inca) est victime de préjugés qui lui interdisent d'épouser la fille du marquis de Calatrava, la belle Leonora. Tous deux parviendront à s'enfuir après la mort accidentelle du marquis, avant d'être à nouveau séparés par la "force du destin". Elle, réfugiée en ermite dans un couvent, lui guerroyant sous un nom d'emprunt contre les Autrichiens. Mais ils seront toujours poursuivis par la vindicte du frère de Leonora, Carlo, décidé à venger son père et son déshonneur en les tuant l'un et l'autre. Le rôle exigeant d’Alvaro est tenu par l’un des plus grands ténors contemporains, Fabio Armiliato. Daniela Dessi, formidable interprète verdienne, est Leonora. Enfin, un autre habitué de l’ORW qui excelle dans le répertoire verdien, Giovanni MEONI, est Don Carlo. Le chœur de l’ORW intervient à de nombreuses reprises avec qualité et la virtuosité de l’orchestre emporte le lyrisme tragique de l’œuvre. Dès les premières mesures de l’ouverture, fameuse et devenue indissociable du cinéma ("Manon des sources" et "Jean de Florette" de Claude Berri) on s’aperçoit du jeu de contraste entre les cordes et les vents, entre les traits individuels et les passages d’ensemble. Afin que la musique soit le véritable moteur du drame, le maestro Paolo Arrivabeni utilise pleinement ses ressources instrumentales.

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