« Dans D'Eux Sens, je m'inspire de quelques quatrains pour m'interroger sur la fuite du temps, les plaisirs éphémères de la vie et l'imminence de la mort » C'est ainsi qu'Abou Lagraa, fameux danseur et chorégraphe, explique la démarche de son oeuvre D'Eux Sens, présentée pour la première fois en 2008 à la Biennale de la Danse de Lyon. Une performance encensée par la critique, puis récompensée : Abou Lagraa s'est vu décerner le titre prestigieux de Meilleur Danseur international 2009 au Movimentos Dance Prize de Wolszburg.
D'après Rosita Boisseau du Monde « la sensualité du chorégraphe dans d'Eux Sens est électrique, d'un dynamisme haletant. En athlètes, les deux danseurs foncent. Ils tournent, chutent, et rejaillissent, envoient valser bras et jambes dans toutes les directions. La façon dont ils assument leur pièce crânement évacue l'idée même de gratuité du geste. »
Abou Lagraa a débuté la danse à 16 ans avant d'entrer au CNR de Lyon puis au Conservatoire Supérieur National de Musique et de Danse de Lyon. Après avoir dansé de 1993 à 1997 avec Ruy Horta, Denis Plassard, Lionel Hoche et Robert Poole, il fonde sa propre compagnie La Baraka.
Depuis 2008, Abou Lagraa s'engage politiquement en mettant à profit sa double culture franco-algérienne. Il incarne ainsi un lien culturel fort entre les deux pays. Il a notamment travaillé à l'élaboration d'un Pont Culturel Méditerranéen en collaboration avec le Ministère de la Culture d'Algérie. En 2009, il s'est vu confier la chorégraphie de la Cérémonie de Clôture du deuxième Festival Panafricain d'Alger.
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